From a trusted source – Bridges Not Borders website: http://www.bridgesnotborders.ca/

VERY IMPORTANT MESSAGE!
 
People entering Canada at Roxham Road and other irregular entry points will  NO LONGER be able to seek asylum in Canada UNLESS  they qualify for an EXCEPTION to the Safe Third Country Agreement and can prove it.

 IF YOU DO NOT QUALIFY you will be returned to the United States and will never be able to make an asylum claim in Canada again. You may be detained in the US after being sent back. 
Go to this PAGE to find out if you qualify for an exception.

We know you are facing a very difficult situation. Please make the best possible decision for yourself and your family.

MESSAGE TRÈS IMPORTANT !

Les personnes entrant au Canada par Roxham Road et d’autres points d’entrée irréguliers NE POURRONT PLUS demander l’asile au Canada, à moins qu’elles ne bénéficient d’une EXCEPTION à l’accord sur les tiers pays sûrs et qu’elles puissent le prouver.

SI VOUS NE REMPLISSEZ PAS les conditions requises, vous serez renvoyé aux États-Unis et ne pourrez plus jamais déposer une demande d’asile au Canada. Il se peut que vous soyez détenu aux États-Unis après avoir été renvoyé.  
Consultez cette PAGE pour savoir si vous pouvez bénéficier d’une exception.

Nous savons que vous êtes confronté à une situation très difficile. Prenez la meilleure décision possible pour vous et votre famille.

¡MENSAJE MUY IMPORTANTE!

Las personas que entren en Canadá por Roxham Road y otros puntos de entrada irregulares YA NO podrán solicitar asilo en Canadá A MENOS QUE CUMPLAN los requisitos para acogerse a una EXCEPCIÓN al Acuerdo de Tercer País Seguro y puedan demostrarlo.

SI NO CALIFICA, será devuelto a los Estados Unidos y nunca más podrá presentar una solicitud de asilo en Canadá.  Usted puede ser detenido en los EE.UU. después de ser enviado de vuelta. LEA la siguiente información en nuestra PÁGINA web para averiguar si califica para una excepción.

Sabemos que se enfrenta a una situación muy difícil. Por favor, tome la mejor decisión posible para usted y su familia.

A Bridges Not Borders volunteer described the scene at the Plattsburgh, N.Y. bus station on Thursday, March 30 between 3:00 p.m. and 7:00 p.m. This is from the blog on their site.

In the bus station (actually a convenience store with a restaurant) I found about 20 people. More arrived later. They had returned from Lacolle after being excluded from Canada and were carrying two brown envelopes with their exclusion papers, record of interview etc.  Initially there were 9-10 Kurdish men from Turkey, 5 Venezuelans (2 women and 3 men, including a 20 year-old woman who is 8 months pregnant), 3 Colombians including a woman with two small children, 2 Afghan men, an Uzbek man and 1 man from DR Congo. I believe that others who showed up later were both Kurdish and Afghan. Many people had no money at all (or had spent their last money on return bus tickets) and I bought  sandwiches and drinks for most of them.

Communication was a challenge but one Kurdish man and 2 Afghans spoke reasonable English. A journalist from a Quebec media outlet spoke good Spanish and helped a lot. I was able to speak in French with the man from the DRC.

To my understanding none of the asylum seekers understood the ramifications of their exclusion. I had to explain that it meant they can never apply again for asylum in Canada unless they can appeal. I asked everyone if they had family members in Canada. Some had cousins, which is of no help for meeting an STCA exclusion. The man from DRC sent out texts to his extended family scattered in many countries to see if he could identify a qualifying family member in Canada.

A woman goes to Canada

The two Afghan men had been traveling for a year via Brazil, having left Afghanistan last March. They had spent their last money on the taxi back from Lacolle after their exclusion. We paid their tickets to take them to Boston from where they would travel onwards to Maine (someone would pay for that part of the journey). They will hopefully be provided with shelter by a Maine charity. One Afghan man had worked with the US military and had saved the life of an American soldier severely wounded by a bomb ( I saw the photos). CBSA removed two USB keys from the other Afghan man when they arrived at Lacolle. On leaving he was told that the USB keys were in his luggage. They were not. I called CBSA on Friday and was told they could  not be located. They contained all his important life information: ID documents, educational credentials, work experience. He is very upset and wonders how he can ever manage to survive in the US. CBSA lost his precious information and there is no accountability.

The Kurdish men were able to buy tickets to return to NYC and Jersey City where most of them were going to try to find emergency shelter. I listened for a long time to the Kurdish man who spoke English – surrounded by the other very friendly Kurds who tried to understand our conversation –  as he communicated the sense of despair that Kurdish people in exile feel about their situation. It was so hectic,  I did not ask people the questions I wished I had asked about their journeys and interviews at Lacolle. I did take photos of some CBSA documents.

Four Venezuelans (including the 8 month pregnant young woman) had no money left and needed shelter, food and bus tickets. I was able to find an emergency shelter number in Plattsburgh. When the Venezuelan woman called the number, she could not communicate in Spanish with them so I spoke with them. We took them to a nearby hotel for the night. They were told to go to the social services (DSS) office the next morning to ask for bus tickets to go to New York city. The next morning they texted to ask for taxi money to go to the DSS office. A nice taxi driver we know took them for free. After a few hours they were given bus tickets, food vouchers and were brought back to the Plattsburgh bus station to travel onwards to NYC. After a long trip they have told me they are at a NYC shelter but as of mid afternoon had eaten nothing all day (Saturday).


Voici un rapport sur ce qu’une bénévole de Créons des ponts a vu à la station de bus de Plattsburgh le jeudi 30 mars. Elle a passé 4 heures à la station de bus à partir de 15 heures.  Plus une mise à jour pour le 31 mars et le 1er avril d’une bénévole américain.

Au moment où je suis arrivée, le bus de 15 heures venait d’arriver du New York et une famille d’environ 5 personnes, d’apparence sud-asiatique, se dirigeait vers un taxi. J’ai essayé de leur parler, mais ils n’ont pas voulu. J’ai demandé au chauffeur s’il savait si la famille qualifiait pour une exception à l’Entente sur les tiers pays sur (ETPS) et il m’a répondu qu’il ne le savait pas. Plus tard, en retournant à la station de bus, le chauffeur de taxi a confirmé que le père de famille avait des frères et sœurs au Canada.

Dans la station de bus (en fait une grande dépanneur avec un restaurant, appelée Mountain Mart), j’ai trouvé environ 20 personnes. D’autres sont arrivées plus tard. Elles étaient revenues de Lacolle après avoir été exclues du Canada et portaient deux enveloppes brunes contenant leurs documents d’exclusion, le compte rendu de l’entretien, etc. Au départ, il y avait 9 à 10 Kurdes de Turquie, 5 Vénézuéliens (2 femmes et 3 hommes, dont une femme de 20 ans enceinte de 8 mois), 3 Colombiens, dont une femme avec deux jeunes enfants, 2 Afghans, un Ouzbek et un homme de la République démocratique du Congo (RDC). Je crois que d’autres personnes qui sont arrivées plus tard étaient à la fois kurdes et afghanes. De nombreuses personnes n’avaient pas d’argent (ou avaient dépensé leur dernier argent en billets de bus pour le retour) et j’ai acheté des sandwichs et des boissons pour la plupart d’entre elles. La communication était difficile, mais un Kurde et deux Afghans parlaient un anglais raisonnable. Un journaliste d’un média québécois parlait bien l’espagnol et m’a beaucoup aidé. J’ai pu parler en français avec l’homme de la RDC.

Aucune assistance ou information n’a été fournie aux demandeurs d’asile par la ville de Plattsburgh, le comté ou l’État de New York.

D’après ce que j’ai compris, aucun des demandeurs d’asile n’a compris les conséquences de leur exclusion. J’ai dû leur expliquer que cela signifiait qu’ils ne pourraient plus jamais demander l’asile au Canada, à moins qu’ils ne puissent faire appel. J’ai demandé à chacun s’il avait des membres de sa famille au Canada. Certains avaient des cousins, ce qui n’est pas utile en vertu des règles du STCA. L’homme originaire de la RDC a envoyé des SMS à sa famille élargie, dispersée dans de nombreux pays, pour voir s’il pouvait identifier un membre de sa famille remplissant les conditions requises.

Les deux Afghans, qui avaient quitté l’Afghanistan en mars dernier, voyageaient depuis un an via le Brésil. Ils avaient dépensé leur dernier argent dans le taxi qui les ramenait de Lacolle après l’exclusion. Nous avons payé leurs billets pour les emmener à Boston, d’où ils se rendront dans le Maine, aux frais d’une organisation charitable. Nous espérons qu’ils seront hébergés par l’organisation charitable du Maine. Un Afghan avait travaillé avec l’armée américaine et avait sauvé la vie d’un soldat américain gravement blessé par une bombe (j’ai vu les photos). L’ASFC (Agence des services frontaliers du Canada) a retiré deux clés USB à l’autre Afghan lorsqu’ils sont arrivés à Lacolle. Au moment du départ, on lui a dit que les clés USB se trouvaient dans ses bagages. Ce n’était pas le cas. J’ai appelé l’ASFC vendredi et on m’a dit qu’elles étaient introuvables. Elles contenaient toutes les informations importantes de sa vie : documents d’identité, diplômes, expérience professionnelle. Il est très contrarié et se demande comment il pourra survivre aux États-Unis. L’ASFC a perdu ces précieuses informations et n’en assume pas la responsabilité.

Les hommes kurdes ont pu acheter des billets pour retourner à New York et à Jersey City, où la plupart d’entre eux allaient essayer de trouver un hébergement d’urgence. J’ai écouté pendant longtemps l’homme kurde qui parlait anglais – entouré d’autres Kurdes très amicaux qui essayaient de comprendre notre conversation – alors qu’il communiquait le sentiment de désespoir que les Kurdes en exil ressentent face à leur situation. La situation était tellement mouvementée que je n’ai pas pu poser aux gens les questions que j’aurais aimé leur poser sur leurs voyages et leurs entretiens à Lacolle. J’ai pris des photos de certains documents de l’ASFC.

Quatre Vénézuéliens (dont la jeune femme enceinte de 8 mois) n’avaient pas d’argent et avaient besoin d’un hébergement d’urgence, de nourriture et de tickets de bus. J’ai pu trouver le numéro d’un centre d’hébergement d’urgence à Plattsburgh. Lorsque la Vénézuélienne a appelé le numéro, elle n’a pas pu communiquer en espagnol avec eux, alors j’ai parlé avec eux. Nous les avons emmenés dans un hôtel voisin pour la nuit. On leur a dit de se rendre au bureau des services sociaux (DSS) le lendemain matin pour demander des billets de bus pour New York. Le lendemain matin, ils ont envoyé un SMS pour demander de l’argent pour un taxi afin de se rendre au bureau des services sociaux. Un gentil chauffeur de taxi que nous connaissons les a pris en charge gratuitement. Après quelques heures, ils ont reçu des billets de bus, des bons de nourriture et ont été ramenés à la station de bus de Plattsburgh pour poursuivre leur voyage jusqu’à New York. Après un long voyage, ils m’ont dit qu’ils se trouvaient dans un refuge de New York mais qu’en milieu d’après-midi, ils n’avaient rien mangé de toute la journée (samedi).