Par Amy Harris
Selon les responsables des hôpitaux pédiatriques de l’État, les lits sont déjà saturés en raison d’une augmentation rapide des cas de virus respiratoire syncytial (VRS). On pense que cette recrudescence est liée aux précautions prises pendant la pandémie. Sans exposition préalable à l’infection, de nombreux jeunes enfants n’ont en effet aucune immunité, car ils n’allaient pas à la crèche et les membres de la famille prenaient des mesures pour réduire l’exposition au COVID-19. Il y a donc plus de jeunes enfants que d’habitude, des nouveau-nés aux 2½ ans, qui tombent malades.

Les salles d’urgence sont également surchargées, et les hôpitaux et les systèmes médicaux reportent les procédures pédiatriques non urgentes, comme les opérations chirurgicales. Les cabinets de soins primaires et de pédiatres sont submergés par un volume extraordinairement important d’appels et de visites.
Le docteur Mary Ottolini, Titulaire de la Chaire George W. Hallett de Pédiatrie à l’hôpital pour enfants Barbara Bush de Portland, a déclaré : “Rien qu’au mois d’octobre, nous avons admis deux fois plus de patients que nous n’en avions jamais admis au mois d’octobre. Nous avons admis un nombre record de patients atteints du VRS. La moitié de nos patients admis en ce moment ont un virus respiratoire, et la majorité d’entre eux sont atteints du VRS.”
Le VRS n’est pas un nouveau virus, et la souche du VRS de cette année n’est pas plus grave que par le passé. Et en général, la plupart des enfants et des adultes qui contractent le VRS ne sont pas très malades et ne nécessitent pas de soins hospitaliers. Presque tous les enfants sont infectés avant leur deuxième anniversaire. Il n’existe pas de vaccin ou de médicament pour prévenir l’infection par le VRS. Comme il s’agit d’un virus, il n’existe pas de traitement curatif, mais seulement des soins de soutien.
Les symptômes de l’infection par le VRS sont très similaires à ceux d’un rhume ordinaire. Les services de soins encouragent les parents à consulter un médecin généraliste si leur enfant est malade et à laisser les salles d’urgence et les lits d’hôpitaux libres pour les patients les plus malades. Les parents ou les personnes qui s’occupent de l’enfant doivent appeler le pédiatre de leur enfant si celui-ci est congestionné, ne boit pas assez de liquide ou présente des symptômes qui s’aggravent.
Le VRS se propage comme le rhume, la grippe et le COVID-19 par de minuscules gouttelettes en suspension dans l’air. C’est pourquoi les directeurs des hôpitaux et les médecins recommandent aux familles de reprendre les précautions relatives au COVID-19 qu’elles ont appris à suivre pendant la pandémie : rester à la maison quand on est malade, se masquer et se laver les mains. De plus, ils invitent les membres de la famille qui vivent avec des enfants de moins de deux ans à envisager de porter un masque lorsqu’ils se trouvent dans des lieux publics intérieurs pour éviter de ramener le VRS à la maison.
Les services médicaux soulignent l’importance des vaccins contre la grippe et le COVID-19 pour tous les habitants du Maine, jeunes et vieux. La vaccination peut aider à garder des lits d’hôpital ouverts pour les enfants malades. Les mises en garde concernant une triple épidémie hivernale (VRS, grippe et COVID-19) inquiètent les administrateurs des hôpitaux et les responsables de la santé publique quant à la capacité du système de santé du Maine. James Jarvis, M.D., médecin cadre supérieur à Northern Light Health, affirme que le système de santé est “déjà débordé” en raison des pénuries de personnel et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. La vaccination contre le COVID-19 et la grippe est un moyen d’alléger le fardeau du système de soins de santé, en particulier pendant la poussée actuelle du VRS chez les plus jeunes résidents du Maine.