By Kathreen Harrison
Notre foi nous enseigne que ce que nous avons est un cadeau, et que nous devons alors partager ce cadeau – Révérende Amelia Edson de Falmouth

Reverend Amelia Edson and Jacob Edson have been hosting a family from the Expo for four weeks Photo | Tom Bell
Besoin de familles d’accueil pour héberger 20 autres familles avant le 15 août !
Il reste seulement une semaine avant que soit défait l’hébergement provisoire au bâtiment de Portland Expo le 15 août à cause de contrats préalablement signés, par conséquent il faut trouver plus de logements pour les demandeurs d’asile qui y sont encore logés. Le nombre de personnes qui résident à Portland Expo diminue chaque jour, et de nombreuses familles ont réussi à être placées dans des logements à long-terme ou temporaires. Cependant, à compter du 8 août, 185 personnes étaient encore sous le toit de Portland Expo, et la majorité attend toujours de trouver un nouveau logement.

The Expo on August 8
Photo: Tom Bell
Selon Jessica Grondin, Directrice des Communications pour la Ville de Portland, 52 familles, soit 156 personnes, ont pu déménager dans des logements individuels. Tom Bell, Agent d’Information Publique au “Greater Portland Council of Governments” (GPCOG), dit que dix-huit familles africaines ont emménagé temporairement avec des familles d’accueil à partir du 9 août, et que dix familles ont trouvé des familles d’accueil permanentes et pourront bientôt quitter le bâtiment de Portland Expo pour aller dans ces maisons privées. Le 8 août, Le journal The Times Record a rapporté que 60 personnes pourront aller à Brunswick la semaine prochaine. Le nombre de demandeurs d’asile a baissé ces dernières semaines, néanmoins des immigrants continuent d’arriver dans le Maine, avec par exemple deux familles qui sont arrivées le 7 août, ce qui met le nombre total depuis le 9 juin à maintenant 437 personnes.

Tidying the family area at the Expo
Photo: Tom Bell
GPCOG a démarré le programme “Maisons d’Accueil” mi-juillet. Depuis cette date, 70 familles d’accueil potentielles ont rempli les formulaires de demande, et 45 ont eu un entretien avec l’équipe constituée de Mufalo Chitam, Carla Hunt, Baba Ly, Papy Bongibo, Sabine Diasonama, Sonny Nguizani Nsiona, et Claude Rwaganje. Avec la date limite qui approche, CIEE a aussi offert ses services à partir du 9 août et proposé d’aider à faire passer les entretiens aux familles d’accueil potentielles qui habitent à l’extérieur de Portland. Des familles résidant à Hallowell, Gardiner, Lewiston, Augusta, Pownal, et Brunswick ont aussi rempli des formulaires parce qu’elles sont intéressées à accueillir des immigrants. Les autres familles qui seraient intéressées sont invitées à aller sur le site de GPCOG et remplir un formulaire. Monsieur Bell dit qu’il faut encore trouver 20 familles.
Révérende Amelia Edson et Jacob Edson, de Falmouth, accueillent une famille d’immigrants du Congo depuis quatre semaines. “Ils sont les meilleurs compagnons que nous ayons jamais hébergé”, nous a dit Amelia Edson. “Ils sont sympathiques et respectueux, ils nous aident avec les taches ménagères, et leur bébé est adorable- nous avons eu beaucoup de colocataires quand nous étions à l’université, et cette famille est la meilleure!”

Mufalo Chitam, Executive Director of Maine Immigrants’ Rights Coalition, updating the coalition convened by GPCOG
Photo | Tom Bell

With six days to go before the Expo shelter closes, the coalition is hard at work on August 9
Photo: Tom Bell
Le couple nous a expliqué pourquoi ils avaient décidé d’accueillir une famille africaine. “Nous croyons fermement qu’il faut essayer de partager le plus possible. Notre foi nous enseigne que ce que nous avons est un cadeau, et que nous devons alors partager ce cadeau.” D’autres familles de Falmouth aident également en offrant de conduire les invités des Edson quand ils ont besoin de se rendre quelque part.
En effet, Révérende Edson nous a dit que ses voisins, les membres de son église, et d’autres bénévoles ont créé ensemble une “équipe de transport”. Les Edson et leurs invités congolais se réunissent une fois par semaine pour discuter de ce qui serait utile comme transports pour la semaine à venir. Amelia Edson inscrit l’information sur une feuille de données, qui est alors partagée avec les bénévoles. Ceux-ci s’inscrivent pour les jours et les horaires qui leur conviennent. Les invités des Edson confirment que ce système marche très bien. “Nous n’avons jamais raté nos rendez-vous”, disent ils. La plupart du temps, le couple et leur bébé sont sortis pour la journée- soit pour prendre des cours d’anglais à Portland Adult Education, soit pour faire des courses en utilisant leurs bons d’achat.
Le couple africain insiste qu’ils se sentent très bien accueillis, et confortables dans la maison des Edson. “Nous sommes à l’aise,” répètent-ils. Ils disent qu’ils cuisinent les plats qu’ils aiment, comme le fufu et le pondu, et qu’ils sont heureux que leur bébé ait de l’espace pour jouer. “Elle joue, elle crie, elle est contente. Au centre Expo à Portland, il n’y avait pas assez de place,” ils expliquent. Leurs sourires et leurs rires quand ils nous parlent montrent le bonheur qu’ils ressentent de pouvoir vivre dans une maison privée. Et l’avantage d’habiter avec des Anglophones c’est qu’ils peuvent parler ensemble en anglais tous les jours.

“Communication is easier than you might think”, said Carla Hunt
Photo | Tom Bell
En effet, la communication n’est pas un problème aussi important que l’on pourrait croire, a précisé Carla Hunt, de “Indeed, Compassionate Housing Initiative”, à Yarmouth. Son groupe a assisté 45 demandeurs d’asile à Yarmouth pendant les trois dernières années. Elle ajoute que les langues parlées par ces familles sont en général le Français, le Lingala, ou le Portugais, et que très peu d’Américains savent parler une langue étrangère, mais “il existe plusieurs manières de communiquer sans parler la même langue.” Les Edson sont d’accord: ils expliquent que les jeux de rôle, et le site google translate sont deux outils sur lesquels ils peuvent compter. Et, ajoutent-ils, leurs invités améliorent leur anglais rapidement. “Juste aujourd’hui, ils ont partagé de nouveaux mots qu’ils ont appris.”
Carla Hunt a expliqué ce qu’il faut faire pour être une bonne famille d’accueil. “La famille a besoin d’avoir sa propre chambre, une salle de bains (privée ou partagée), accès à une cuisine et accès à une laverie. Les familles d’accueil doivent être sensibles aux cultures, et prêtes à aider leurs invités à trouver des ressources….les demandeurs d’asile veulent retomber sur leurs pieds et reprendre leurs vies. Ils veulent être indépendants et ont juste besoin d’aide pour trouver ces ressources. Mais le programme “Maisons d’Accueil” est en train de préparer ce qui est nécessaire pour supporter les nouveaux arrivants et les aider à trouver ce dont ils auraient besoin pour s’installer dans le Maine.

A bedroom of their own
Photo | Tom Bell
Mlle Hunt dit qu’elle est rassurée- en fait, “étonnée”- par le nombre de personnes sans aucune expérience qui souhaitent devenir familles d’accueil et apporter de l’aide. Elle a encouragé plus de personnes à devenir des hôtes et essayer de se joindre et faire partie de ce qu’elle appelle “un mouvement collectif”. “Les familles d’accueil découvrent une nouvelle culture, et peuvent voir ce que c’est que d’être un demandeur d’asile. Aider les autres quand les ressources sont limitées fait partie de notre responsabilité collective.” Elle ajoute que même si cette expérience leur fait peur, et même si “c’est normal et naturel de craindre l’inconnu, les demandeurs d’asile sont respectueux, curieux, gentils et reconnaissants. Ce sont des adultes qui avaient leurs propres vies, des emplois, des carrières. Ils sont responsables et résistants.”
Révérende Edson insiste sur le fait qu’elle et son mari aiment beaucoup leur rôle de famille d’accueil. “Pour ceux qui pensent accueillir des immigrants, je voudrais vous encourager à remplir le formulaire de demande. C’est une expérience très enrichissante que je souhaite recommander à tout le monde. Nos vies sont devenues plus amusantes et intéressantes. Et ce n’est pas difficile: ils font leur propre cuisine et leur propre lessive. Et nous apprenons des choses drôles les uns des autres. Par exemple, je sais maintenant que nos invités n’aiment pas du tout les olives!”
Pour en savoir plus sur le programme et comment devenir famille d’accueil, visitez: https://www.host-homes.com
Si quelqu’un a un (ou des) logement(s) ou une propriété à louer, nous vous prions de contacter le Département des Services Sociaux de la Ville de Portland au 207-775-7911.